Les fêtes de fin d’année sont caractérisées par 2 phénomènes principaux : regroupements de tout genre et retour au bercail de plusieurs de nos compatriotes pour retrouver leurs familles.
Ces 2 phénomènes constituent des occasions de contacts entre personnes pouvant entrainer la transmission de la maladie de personnes malades mais apparemment bien portantes vers des personnes en bonne santé, donc des contaminations de masse.
Le 1er phénomène, à savoir les regroupements de personnes, est caractérisé par les rencontres de des partages de repas, des rencontres de partage de pots, des retrouvailles pour jouissances en familles avec souvent des moments de danse. Il s’agit donc des occasions de promiscuité entre personnes et ainsi, des moments favorables à la transmission de la maladie lorsqu’on se rappelle qu’environ 80 % des personnes infectées ne présentent aucun signe (personnes asymptomatiques).
Ces occasions de contamination liées au 1er phénomène sont potentialisées par le second phénomène, celui du retour de nos compatriotes de l’étranger. Sachant que la maladie est plus présente dans beaucoup d’autres pays particulièrement dans les pays européens, américains et asiatiques, le risque d’entrée de la maladie à travers les personnes revenant de ces pays est à considérer. En effet, malgré les dispositions prises par notre pays pour tester les voyageurs à l’aéroport et aux autres frontières, le risque d’échappée est bien réel du fait que certains pourraient être en début de leur infection et donc, avoir des tests encore négatifs à ce stade de la maladie. Ces derniers pourraient exprimer leur maladie ou devenir malades asymptomatiques pendant leur séjour au pays. C’est d’ailleurs ce qui a été observé par le constat du grand nombre de positifs parmi les voyageurs au départ.
De ce qui précède, l’on peut aisément conclure que la période des fêtes en général et celle des fêtes de fin d’année en particulier, porte un risque élevé de transmission de la maladie.
C’est au regard de cette réalité que le gouvernement en proactivité, a mis en place des mesures spécifiques à la période des fêtes de fin d’année qui ont été implémentées depuis le 20 décembre 2020, c’est-à-dire quelques jours avant la 1ère fête (Noêl) et qui ont pris fin le 03 janvier 2021, donc après la 2ème fête (Nouvel an).
Ces mesures avaient donc pour objectif de limiter la transmission de la maladie à travers la limitation des regroupements.
En effet, lorsqu’on regarde la tendance évolutive de la maladie les 4 semaines avant le début de l’application des mesures édictées par le gouvernement, on observe une augmentation progressive du nombre de cas avec respectivement 119, 133, 156 et 165 cas confirmés par semaine pour les 1ère, 2ème, 3ème et 4ème semaines consécutives avant la semaine du 20 décembre 2020. Ceci indique une potentielle aggravation en période de fêtes. En effet, selon les estimations, si aucune mesure n’était prise, l’on aurait 1369 cas supplémentaires, en fonction de cette tendance observée avant les fêtes. Par conséquent, c’est bien ce même nombre de cas que les mesures spécifiques à la période des fêtes ont permis d’éviter.
Au regard des nombres de cas élevés observés dans les 2 premières semaines de 2021 soit 255 cas pour la 1ère semaine (du 04 au 10 janvier 2021) et la tendance de la 2ème semaine (du 11 au 17 janvier 2021) soit 263 cas au 15 janvier, il est clair que les fêtes ont constitué une période de grande transmission de la maladie.
En fait, il faut rappeler que la maladie s’exprimant chez une personne dans une moyenne de 10 jours après avoir été infectée, la plupart des cas ont été détectées en période post-fêtes, donc après le 1er janvier. Aussi, il faut rajouter à cela que c’est, généralement, la période de départ de nos compatriotes revenus fêter en famille. Le dispositif de test systématique avant le voyage a ainsi permis de détecter de nombreux cas de positifs parmi les voyageurs départ et explique les nombres élevés observés en ces périodes.
En conclusion, l’effet des fêtes de fin d’année a contribué a augmenter le nombre de cas confirmés e Covid-19. Mais, parallèlement, il faut souligner que cette augmentation qui pourrait aboutir à une grosse explosion, a été drastiquement limitée par les mesures spécifiques édictées par le gouvernement pour la période des fêtes, et donc dont l’impact est mesuré par le nombre de cas évités en comparant le nombre attendu si rien n’était fait et le nombre réellement observé.
Poursuivons la lutte contre cette maladie en observant strictement les mesures barrières.