Depuis quelques années déjà, le Togo comme plusieurs pays d’Afrique a vu pousser des sociétés qui se sont spécialisées dans le domaine et offrent des services variés de trading, d’investissement, de gestion de portefeuilles aux populations. Dans ce secteur comme d’autres, il existe toujours des loups qui se glissent parmi les agneaux afin de semer du désordre. Il est donc important de veiller à préserver l’intérêt des populations en les protégeant malgré elles. Aussi, il faut avoir l’esprit de discernement pour distinguer le vrai du faux avant de s’y lancer.
Selon les informations parvenues à notre rédaction, une société dénommée CACESPIC-IF sise à Totsi affole la toile avec ses offres mirobolantes. Cette société est spécialisée dans le domaine du trading, de la gestion de portefeuille ou gérance de compte, des placements de capitaux, la fourniture de compte de trading, la mise à disposition de l’Algo trading et des robots de traders, l’achat et vente et toutes les transactions relatives aux crypto monnaies. En outre, elle est très engagée dans les activités sociales et finance les projets de développement, peut ont lire sur les affiches et autres supports de communication. Mais qu’en est-il réellement?
D’après la même source, cette société ne figure sur aucun registre du centre de formalités des entreprises. La société ferait partie d’un consortium qui n’existe même pas dans la sous-région. Son responsable, Hugues Yaovi Dodji DIVO se fait appeler PDG un titre qui implique le statut de société anonyme de l’entreprise alors que celle-ci n’a aucune base légale. A part l’adresse de la société, un mail et des contacts téléphoniques, aucune mention ne renseigne sur l’agrément ou la situation juridique de la société sur les contrats types proposés aux populations. CACESPIC-IF n’a donc aucune identité juridique à ce jour, d’après nos investigations et peut donc du jour au lendemain disparaître avec l’argent des populations.
A des fins boursières, notons-le, seule le Conseil Regional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers ( CREPMF) a la prérogative de donner l’autorisation à une entité afin de lever des fonds auprès de la population. Notre entreprise qui n’a pas d’agrément lève tranquillement des fonds dans être inquiétée. La société CACESPIC-IF qui n’est ni l’une, ni l’autre a déjà plus de 1500 clients et mobilisent des milliards de francs CFA des togolais en toute tranquillité, une activité illégale qui vient concurrencer déloyalement les opérateurs accrédités sur le terrain pour ces types d’activités. Un tour au service des renseignements de CACESPI, sur les réseaux sociaux et le net et l’on se rend compte du caractère attrayant des offres qui vont jusqu’à un bénéfice de 200%.
D’après un expert en finance et banque qui a préféré garder l’anonymat, tous les faisceaux d’indice conduise aux pistes de l’arnaque, du marketing relationnel, voire du blanchiment d’argent. « Le trading est certes une activité rentable et non réglementé pour le moment au Togo, ainsi que dans la sous-région, mais s’en servir à ces fins en proposant ces offres d’offres constitue un grand danger quant aux respects de l’engagement » , a-t-il confié.
L’inquiétude dans le milieu devient grande quand l’on mesure le danger que cela représente pour les entreprises de placement de la sous-région et les répercussions que cela pourra entrainer.
CACESPIC-IF jouerait de la naïveté des populations pour enrichir et prendre la poudre d’escampette. Les exemples IDH, Redémarre et récemment l’ESMC sont encore saignants, tant les conséquences sur les populations sont encore visibles à ce jour.
Une chose est sûre, la société a déjà mobilisé plus de 1500 adhérents et brassé des milliards, collectés chez ces derniers. Elle a récemment signé un partenariat de 50 millions de FCfa avec l’honorable Méimounatou Ibrahima dans le cadre du projet Agoè Shem, lancé la semaine dernière. Celle-ci serait-elle au courant de la supercherie ou est une victime de plus ?
Une chose est certaine, les autorités togolaises doivent penser à voir clair dans ces réseaux, bien encadrer les activités afin de protéger les populations.
Une autre source bien renseignée nous a confié dans notre démarche, que les entreprises formelles du secteur ont fait un recours à la BCEAO qui régule relativement le secteur, ce qui a permis à la CASIMEG de faire une descente dans les locaux de la société il y a quelques jours. En attendant les résultats de cette descente, il est important que les populations fassent preuve de plus de vigilance et de réalisme dans toute leur démarche en matière d’investissement. Dans certains pays de la sous région notamment en Côte d’Ivoire ou au Burkina Faso, face à ces activités illicites, l’Etat a l’obligation de geler les avoir et fait appel à la CENTIF qui engage une procédure judiciaire.
Il faut souligner que la rédaction du site togodailynews n’a rien contre la société en question mais ce sont les manquements qui attirent notre attention.