La Haute Autorité de Prévention et de lutte contre la corruption et les infraction assimilées (HAPLUCIA) a présenté ce jeudi 06 août 2020 à Lomé, son rapport sur la perception et le coût de la corruption au Togo (EPCCT).
La corruption est une réalité au Togo, pour situer l’opinion publique et internationale sur le phénomène, la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), a commandité une étude sur la perception et le coût de la corruption au Togo (EPCCT). Les résultats de cette étude ont été présenté ce jeudi 06 août 2020 à Lomé. Les résultats issus des enquêtent vont permettre au Togo d’avoir une situation de référence sur cette problématique de corruption et permettent également de disposer des indicateurs sur la corruption qui étaient jusqu’ici non disponibles.
D’après les résultats, l’analyse sur la perception de la corruption, révèlent que 91% des enquêtes ont déclarés connaître assez bien le phénomène au Togo. Et indiquent que la corruption dans notre pays fait intervenir les initiateurs constitués de riche (77,2%), des hommes puissants tels que les ministres, les préfets ou les magistrats (57,2%). Selon, ces résultats les composantes de la société qui cèdent le plus à la corruption ne sont autres que les agents de la justice (70,0%) et les financiers ou comptables (43.3%). A en croire les résultats de cette étude, le phénomène de la corruption à pour principales causes la pauvreté (77,0%) suivis des faibles salaires ou de revenus (56,3%). Cette étude a été réalisée en deux volets notamment, le volet quantitatif assuré par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographique (INSEED) et le volet qualitatif conduit par le HAPLUCIA.
La réalisation de cette étude s’était faite en quatre étapes à savoir, l’étape préparatoire qui a permis de définir la méthodologie de l’enquête, la sensibilisation des cibles de l’opération, la préparation des outils et la formation des agents de collecte. L’étape de collecte de données sur le terrain qui s’est déroulée sur toute l’étendue du territoire, l’étape d’apurement et de traitement et l’étape d’analyse de données et de rédaction du rapport. Financée par la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le budget de la réalisation de cette étude s’élève à 80 984 400 FCFA.