Le secteur judiciaire au Togo ne rassure pas les populations en raison des difficultés d’accès au système de justice lui-même, la lenteur dans le traitement des dossiers, les problèmes de corruption qui le décrédibilisent. Face à cette situation le gouvernement togolais s’évertue depuis quelques années déjà pour renforcer l’Etat de droit, la sécurité nationale, créer un cadre relationnel, sain et confiant entre les populations et la justice à travers le PASJ. Afin de s’inscrire davantage sur la voie d’un Etat de droit, les autorités togolaises ont instauré un cadre visant à moderniser la justice.
En effet, le programme d’appui au secteur de la justice (PASJ) a vue le jour avec objectif de contribuer à consolider l’Etat de droit au Togo, en renforçant l’accès, la performance et la qualité de la justice pour tous, en bannissant la corruption et l’enrichissement illicite. Au cours des années à venir, le pays veut maintenir la même rigueur ou faire plus.
Dans la perspective de mieux impacter le vécu des détenus dans les centres pénitentiaires, le programme a structuré ses axes d’intervention en trois volets : l’assainissement des prisons, l’amélioration de la situation médicale et alimentaire des détenus, leur réinsertion sociale et économique. Le PASJ offre une meilleure connaissance et un meilleur accès au droit à toute la population togolaise, améliore la justice juvénile et la situation carcérale, renforce le contrôle du travail des magistrats. Des bâtiments ont été construits, réhabilités ou équipés, le droit positif a été modernisé grâce à la mise en œuvre du programme.
En ce qui concerne le Programme national de modernisation de la justice (PNMJ), il répond à deux impératifs : rendre la justice plus crédible aux yeux des citoyens et faire d’elle un outil de promotion du monde des affaires. Les réformes entreprises visent un seul objectif, celui de mettre fin aux difficultés d’accès au système de justice, à son manque d’efficacité dans le traitement des dossiers, aux problèmes de corruption qui minent le secteur.
Notons que le programme d’appui au secteur de la justice (PASJ), s’étend de 2014 à 2020 et s’évalue à près de 5,3 milliards de francs CFA.