Le 27 juillet dernier le Togo a abrité la 6è édition de la Nuit du Football Africain. Le match de gala inscrit au programme a eu lieu sur le terrain dit rénové de Kégué. Revisitons les quelques imperfections du comité d’organisation de ce match.
D’abord, la cellule de communication, composée des hommes de media, a failli sur certains points. Parlons seulement de la gestion des accréditations. En effet, la cellule a reçu des demandes d’accréditation de plusieurs organes nationaux qu’internationaux. Le quoique à ce niveau est le mépris envers certains organes à qui des accréditations n’ont pas été accordées. C’est bien vrai que toute demande d’accréditation n’est pas accordée de facto. La cellule, sur certaines bases, peut juger recevable une demande ou pas. Mais au cas où une demande ne répond pas aux critères insataurés par la cellule, au nom de la confraternité et par égard envers autrui, elle devrait notifier aux intéressés tout refus d’accréditation. Ce geste de considération a manqué à cette fameuse cellule qui a laissé des confrères faire le déplacement inutilement pour le retrait des accréditations avant de leur signifier le refus d’accréditation à leurs organes. C’est un peu gauche de la part de cette cellule. Espérons que cet aspect lui a échappé et que pour les fois prochaines cela soit revu.
Concernant le match en question, l’on a assisté à nombre de choses. Le stade de Kégué, fermé plusieurs mois pour sa réhabilitation, présente beaucoup d’imperfections. L’aire de jeu devant abriter cet événement ne présente pas l’aspect d’une nouvelle pelouse. Le traçage a été mal fait. Il est généralement invisible et la surface de réparation du goal côté marquoir n’est pas bien droit à un niveau.
Concernant toujours ce terrain, les travaux ont été faits par une société qui est la deuxième à qui ils ont été sous traités. On comprend donc que la somme débloquée est passée entre plusieurs mains et on connait les conséquences. La principale est le travail baclé à ce niveau.
L’on pourrait se demander pourquoi des gens sont de mauvaise foi autant que le bonheur de leur peuple leur fait tant de mal. L’entreprise en charge d’exécuter les travaux soulève une irrégularité mais les gens ferment les yeux là dessus, juste pour que les reliquats restent dans leurs poches.
Parlant de l’ambiance sur le stade, elle a été tout simplement formidable. Le public s’est mobilisé et le stade est rempli, on dirait dans les années 2006. De passage, une communion a existé entre le public composé des civiles et des corps habillés. Eux qui, à un moment donné sont commandés par les civils en étant obligés de répondre à leur “standing ovation” déclanchée. Le football unit vraiment le peuple.
De cette forte mobilisation des ferus du football, plusieurs lectures peuvent être faites:
- La gratuité du stade décrétée par le chef de l’Etat a permis à beaucoup de gens de faire le déplacement.
- La curiosité de certains observateurs à découvrir ce à quoi ont servi les milliards débloqués pour la réhabilitation de ce stade. A ce niveau beaucoup reste encore à faire.
- La présence des légendes surtout africaines annoncées aussi n’est pas à négliger. Celles qui étaient présentes ont émerveillé le public, Patrick Mboma, Mohammed Aboutreika, Emmanuel Amuniké, El Hadj Diouf, Joseph Antoine Bell…
Du côté du Togo aussi Olufadé Adékami, Nibombé Daré, Aziawonou Kaka, Dossevi Thomas, Sénaya Junior, Améwou Komla, Cougbadja Kader, la vraie légende pour son seul but marqué à la phase finale de la coupe du monde avec sa manière de célébration qu’il a encore exécutée après son but. Tous ces noms cités ont donné du sourire aux togolais avec un égard à Dodo Kodjovi Obilalé, qui malgré son état a fait le déplacement.
Dans le jeu, un fait anodin mais révélateur et expressif s’est produit. C’est bien le désamour et le désaveu du public envers ce vieil entraineur français Claude François Marie Le Roy. Lui qui à chaque mouvement est décrié, hué. On pouvait entendre à l’unisson: Claude Le Roy, démission. Claude Le Roy, démission… C’est la seule chose que le chef de l’Etat puisse offrir à ce public sportif s’il l’aime vraiment et est sensible à leur besoin.
Donatien ZIGGAH