L’environnement est le premier ami de l’homme sur terre. C’est sans doute l’une des raisons qui ont fait naître l’expression « un corps sain dans un environnement sain ». La protection du cadre de vie social incombe aux pouvoirs publics mais aussi à chaque citoyen. Au Togo, les conditions de vie peu convenables des ménages (en milieu rural ou urbain), l’urbanisation galopante et le manque de civisme (dans certains cas) accroissent le taux d’insalubrité publique, ce qui nuit à la santé populaire et constitue un danger pour les générations futures. En novembre 2014, le pays a initié une opération appelée « engagement communautaire pour la salubrité publique » ou encore « samedi propre ». Aujourd’hui, l’état des quartiers, routes, infrastructures, etc. s’améliore et les travailleurs impliqués disposent d’un revenu qui leur permet de subvenir à leurs besoins.
L’engagement communautaire pour la salubrité publique est une opération d’envergure nationale qui promeut les valeurs civiques et la participation des citoyens à l’assainissement de leur cadre de vie. Chaque premier samedi du mois, il réunit des milliers de Togolais, membres des Comités villageois de développement (CVD), Comités de développement des quartiers (CDQ), Volontaires d’engagement citoyen (VEC), bénéficiaires du Programme de développement communautaire en zone urbaine (PDC-ZU) et d’autres citoyens qui veulent œuvrer pour la protection de l’environnement.
En 2019, « samedi propre » a permis d’entretenir 38 villes et 747 quartiers dans 39 préfectures. Les responsables ont dénombré en tout 250 opérations de salubrité sur l’étendue du territoire avec 21.500 personnes mobilisées dont 12.139 femmes. Principalement, 649 dépotoirs sauvages ont été enlevés ; 619,82 km de rues ont été balayées et désherbées ; 674,04 de caniveaux ont été curés. Ce n’est tout puisque 829 places publiques ont été entretenues ; 35 berges de rivières ont été améliorées et un total de 804 sensibilisations a été enregistré.
Globalement, de 2014 à 2019, les données du ministère du Développement à la base renseignent que l’opération a permis d’entretenir plus de 750 quartiers dans 38 villes du Togo (y compris le Grand Lomé) avec une mobilisation mensuelle de 60.000 travailleurs. Au cours de la même période, 1542 dépotoirs sauvages ont été enlevés ; 1800 kilomètres de rues ont été balayées et désherbées. De surcroît, près de 1600 kilomètres de caniveaux ont été curés ; 1390 places publiques ont été entretenues et les travailleurs ont aménagé 152 berges de rivières. L’initiative a permis de mener 1594 sensibilisations au total.
Ce rendez-vous mensuel est une opportunité pour les pouvoirs publics de faire d’une pierre deux coups : protéger l’environnement et accroître le revenu des populations. Celles-ci sont rémunérées à chaque séance, ce qui contribue à améliorer leurs conditions de vie.