En vue de redynamiser l’inclusion sociale des personnes âgées, de renforcer les politiques nationales et programmes de protection sociale en leur faveur, de valoriser leur potentiel pour une participation efficace au développement du Togo et d’accorder une importance particulière à la protection et à la promotion des droits de l’homme, les députés ont voté au cours de la séance plénière de ce mardi 3 octobre 2020 deux textes : la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des personnes âgées adoptée le 31 janvier 2016 à Addis-Abeba et la convention internationale sur des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille adopté le 18 décembre 1990 à New York.
A en croire le gouvernement togolais, la première loi ne crée pas de nouveaux droits mais garantit aux personnes âgées de jouir pleinement de leurs droits sur le même pied d’égalité que les autres membres de la société. « La ratification de ce protocole permettra à notre pays de redynamiser l’inclusion sociale des personnes âgées, de renforcer les politiques nationales et programmes de protection sociale en leur faveur et de valoriser leur potentiel pour une participation efficace au développement du Togo ». Aussi ce texte vient compléter l’arsenal juridique en matière de protection des droits des personnes âgées marquant ainsi la volonté (du Togo) de poursuivre sa politique sociale en faveur des couches sociales vulnérables.
En ce qui concerne la seconde loi voté par les parlementaires, elle marque la volonté des plus hautes autorités du pays à accorder une importance particulière à la protection et à la promotion des droits de l’homme. Cette loi renforce également l’arsenal juridique en matière de protection des droits des travailleurs migrants et de bénéficier également des appuis techniques et financiers des partenaires au développement pour le renforcement des capacités institutionnelles, humaines et matérielles en vue d’une meilleure prise en compte des questions des droits fondamentaux des travailleurs migrants.
Selon Yawa Djigbodi Tségan, Présidente de l’Assemblée nationale togolaise, il est nécessaire que ce protocole soit intégré à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et la Convention internationale relative à la protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille dans l’ordonnancement juridique interne de son pays.
« L’Assemblée nationale vient de clôturer un débat exigeant sur deux thématiques qui nous concernent tous et nous interpellent individuellement : la protection sociale et la dignité de la personne humaine. Comme le proclame l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. C’est au nom de ces principes et valeurs, que nous nous engageons de façon constante, énergétique et volontariste aux côtés du gouvernement en faveur de la construction d’une société plus inclusive qui ne laisse personne de côté », a déclaré de son côté Mme Yawa Djigbodi Tségan, la présidente de l’institution parlementaire.
« Le gouvernement fera bon usage de ces deux outils », a affirmé pour sa part le ministre des Droits de l’Homme, Christian Trimua qui a participé aux travaux aux côtés de sa collègue de l’action sociale Adjovi Lolonyo Apedoh.