Loin de combattre le changement climatique, les arbres constituent un atout économique et socioculturel inestimable des pays. Aussi les forêts contribuent à réduire les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, elles assurent également la purification de l’air et la fourniture de l’eau potable, protègent les ressources hydriques et participent à la conservation de la biodiversité. Au Togo, les autorités à travers le Plan National d’Investissement Forestier (PNIF) ambitionnent de s’invertit à protéger et améliorer son écosystème forestier. Selon les chiffres publiés en 2016, la superficie totale des plantations au Togo, qu’elles soient étatiques, privées, scolaires ou communautaires est de 53.000 hectares. Celles de l’Etat s’étendent sur plus de 20.000 hectares contre 33.000 hectares de plantations appartenant aux particuliers, aux acteurs scolaires et communautaires. Tout calcul fait, cette performance traduit un taux de reboisement annuel croissant qui a quitté 1000 hectares dans les années 1980 pour s’établir à 2000 hectares à partir de 2010.
Composé de trois axes à savoir la gestion des aires protégées ; la gestion des écosystème forestiers ; la sensibilisation ainsi que la mobilisation des ressources, la Plan National d’Investissement Forestier est évalué à près de 60 milliards de francs CFA, court de 2018 à 2022. Soulignons que le Plan National d’Investissement Forestier est lié au Programme de convergence des écosystèmes forestiers dans la Cedeao. Il vise dans une certaine manière à développer la coopération entre les pays, de façon à favoriser les initiatives communes transfrontalières ; à lutter contre le commerce illicite des ressources forestières et à protéger la faune et la flore. Les pouvoirs publics se sont fixés pour objectif d’ici 2030 de restaurer 1,4 millions d’hectares déboisés. Ainsi pour y arriver, ils s’accorderont sur une approche participative de gestion durable des forêts qui encourage l’aménagement des aires protégées par les populations riveraines et régénération des ressources. Il est question d’atteindre un couvert végétal de plus de 10% par rapport au taux de déforestation qui est passé de 5% à 0,42% durant les 05 dernières années.
En ce qui concerne cette année en court, le Togo veut restaurer 35.000 hectares de forêts, planter 10.000 ha d’agro-forêts et 20.000 hectares de forêts enrichies. Notons que précédemment, les efforts des pépiniéristes permettent de disposer aujourd’hui de 5.732.200 plants, toutes espèces confondues, pour la campagne nationale de reboisement 2020. Le Togo a une couverture forestière de 24,24% et veut atteindre un taux de 30% dans les années à venir. Et pour cause, le secteur forestier garantit la sécurité alimentaire, contribue à l’alimentation du bétail, aux soins de santé primaire, à l’approvisionnement en énergie domestique des populations, fournissent des services environnementaux.