En vue de permettre de prouver la conformité et l’efficacité du dispositif togolais, une évaluation du dispositif de lutte contre le blanchement de capitaux et de financement du terrorisme (LBC/FT) a été officiellement lancé ce lundi 25 janvier 2021 à Lomé.
Les acteurs des secteurs publics et privés intervenant dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme seront évalués.
Il s’agit d’une enquête pilotée par des experts du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment en Afrique de l’Ouest (GIABA) qui vise pendant deux semaines à collecter toutes les informations nécessaires pour prouver la conformité et l’efficacité du dispositif togolais, dans la LBC/FT.
Selon Kossi TOFIO, Directeur de cabinet du ministère de l’économie et des finances représentant du ministre de l’économie et des Finances, le Togo a conduit une évaluation nationale des risques qui lui a permis de déceler lui-même des insuffisances dans son dispositif et entend, à travers la mise en œuvre d’une stratégie ambitieuse, remédier à ces Insuffisances afin d’atténuer les risques de Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (BC/FT) auquel il fait face.
« Le Togo accorde une grande place à l’intégrité de son système financier. Cet intérêt se manifeste par une volonté politique clairement affichée de prendre les décisions permettant au Togo de mener une lutte efficace contre ces fléaux, avec la promulgation de nombreux textes de loi, notamment en 2018.
La lutte contre ces fraudes est inscrite dans les objectifs sectoriels du PND, avec notamment une stratégie nationale de lutte contre la corruption et les infractions assimilées », a-t-il souligné.
A en croire Kilemabalou Aba, Directeur Général du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), l’ évaluation mutuelle est un processus par lequel les experts évaluateurs d’autres pays examinent et apprécient le niveau d’efficacité et de conformité aux normes sud GIABA GAFI , le dispositif juridique et institutionnelle de lutte contre la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, mis en place par le pays et formule des recommandations pour permettre au pays de renforcer et d’améliorer et son système juridique et institutionnel.
« Il est attendu que le rapport d’évaluation mutuelle du Togo qui sera rédigé à l’issue de la présente visite sur place soit discuté, en même temps que le Rapport d’Évaluation Mutuelle de la Guinée-Bissau, à la Plénière du GIABA de novembre prochain en vue de son adoption formelle » a-t-il indiqué. Pour rappel, le Togo est le onzième Etats membre du GIABA à se soumettre librement à cette évaluation après le Ghana, le Sénégal, Cap Vert, le Burkina- Faso, le Bénin, le Mali, la Sierra Leone, le Nigéria et le Niger.