Les autorités togolaises depuis quelques années déjà procèdent à une réforme continue des institutions du pays. Ceci dans le souci de relever le défi lié à la bonne gouvernance. Pour jouer sa partition, l’Association des Usagers du Service PublicTogolais (ASUPET) a organisé une conférence-débat ce jeudi 21 janvier 2021 à Lomé. Au cours de cette rencontre, les premiers responsable de cette association ont lancé un appel aux élus du peuple sur la bonne gouvernance administrative et parlementaire. De façon directe, ils ont appelé ces derniers a un dialogue franc et permanent avec les populations qu’ils représentent, ceci à travers l’instauration d’une « semaine du parlement du Togo ».
En effet, cette initiative de l’association s’inscrit dans le cadre de son projet d’Appui à l’instauration de la bonne gouvernance admirative et parlementaire au Togo. Un projet soutenu par l’Union européenne à travers le Programme de consolidation de l’État et du monde associatif (ProCEMA). Le ProCEMA vise à améliorer la communication entre le peuple et ses représentants au parlement.
A en croire, Kariyiare Kampatibe, président de l’AUSEP, les débats entre citoyens et parlementaires s’avèrent aujourd’hui indispensables dans la cité togolaise et se feront à l’aune de la satisfaction de certaines préoccupations citoyennes meublées sous forme de thématiques à développer au cours des conférences-débats et émissions radio. C’est un devoir pour les parlementaires de rendre compte au peuple tout au long de leur mandat.
« Dans les relations entre les citoyens et le Parlement, l’Union internationale parlementaire a défini un certain nombre de critères qui font l’existence d’un parlement démocratique. Il s’agit du critère de représentation, de transparence, d’accessibilité, de redevabilité et le critère d’efficacité. Donc le critère de transparence fait obligation aux parlementaires de s’ouvrir aux citoyens. Également le critère de redevabilité demande à tout député de rendre compte aux citoyens de la façon dont il exerce sa mission. Donc le citoyen a le droit de demander des comptes et le député en tant que représentant du peuple, doit rendre compte », a-t-il rappelé.
Et d’ajouter que le parlement togolais paraît éloigner des citoyens qu’il est censé représenter. « Il découle une faible ouverture et accessibilité à l’heure où la transparence parlementaire est de plus en plus en vogue à travers le monde. Amener les citoyens à participer au processus législatif et rapprocher le parlement du peuple, c’est mettre à leur disposition des informations parlementaires pertinentes quant au rôle et fonctions du parlement, son organisation et fonctionnement, le rôle des différentes commissions, etc. », a-t-il martelé.
Au finish, le projet permettra de susciter le débat au sein de la société sur le travail parlementaire, leur permettre de se familiariser avec la vie politique et de se rendre compte du rôle de leurs représentants et de la manière dont ils transmettent leurs doléances.
Pour rappel, l’AUSEP est une association créée en 2011 pour porter haut, les plaintes et griefs des usagers des services publics. Sa mission est d’amener l’administration à offrir des services efficaces aux usagers.