En Afrique, plusieurs femmes décèdent chaque jour suite à une complication liée à la grossesse ou à l’accouchement. Au Togo, en vue d’améliorer la santé de la population, en particulier dans le domaine de la santé reproductive, le gouvernement a mis en place le Projet de Renforcement du système sanitaire-santé reproductive et droits sexuels au Togo (Pro-Santé). De quoi s’agit-il e réalité ?
Dans toutes les politiques de développement social, la préservation de la santé des citoyens doit occuper une place de choix. En Afrique, beaucoup de femmes font de fausses couches à cause du manque criard d’infrastructures sanitaires, de personnel de santé qualifié, de matériels de travail adéquats etc. Pire, certaines d’entre elles perdent la vie. Une situation alarmante qui a amené les autorités nationales à mettre en place le Projet de renforcement du système sanitaire-Santé reproductive et droits sexuels au Togo (Pro-Santé).
En 2011, selon des statistiques sur la santé maternelle au Togo, 40% des femmes accouchaient de manière traditionnelle ; deux (02) femmes mourraient chaque jour suite à une complication liée à la grossesse, à l’accouchement et aux suites de couches. En 2015, le Togo totalisait 368 décès de femmes pour 100.000 naissances vivantes pour toute cause liée ou aggravée par la grossesse ou sa prise en charge. En 2018, le pays a enregistré 401 décès de femmes pour 100.000 naissances vivantes. Aussi, seule une (01) femme mariée sur six (06) utilisait des méthodes de planification familiale modernes et seulement 57% des femmes enceintes se rendaient à quatre (04) consultations prénatales.
Entre autres actions entreprises pour réduire significativement les risques liés à l’accouchement des femmes, se trouve le Projet de renforcement du système sanitaire-Santé reproductive et droits sexuels au Togo (Pro-Santé). Lancé en juin 2018, il s’étend sur une période de trois (03) ans dont la phase pilote s’est déroulée dans la région de la Kara. Le projet vise à améliorer la santé de la population togolaise en particulier dans le domaine de la santé reproductive. Il repose sur trois (03) principales composantes : l’amélioration de la qualité des soins dispensés aux services sanitaires ; le renforcement de la coopération entre les différents secteurs et la société civile avec le secteur sanitaire ; le renforcement du système de santé dans sa globalité.
Ce projet s’inscrit dans la politique sanitaire qui vise à l’horizon 2022, la réduction de la mortalité maternelle de 401 à 250 décès pour 100.000 naissances vivantes. Pro-Santé veut également réduire la mortalité néonatale de 27 à 17 pour 1000 naissances vivantes, la mortalité infanto-juvénile de 88 à 59 pour 1000 naissances vivantes et la natalité chez les adolescentes de 85 à 56 pour 1000. Le projet a permis de mettre en place un système de gestion de la qualité dans 30 centres de santé de la région de la Kara.