La Conférence régionale de lancement du rapport de la Banque mondiale se tient du 30 au 31 janvier 2020 à Libreville au Gabon
Axée sur le thème « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2020 », cette rencontre de deux jours regroupe plusieurs premières dames et sera consacrée aux défis et opportunités pour l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest et Afrique centrale. L’importance et l’impact des lois discriminatoires qui entravent la participation économique des femmes seront au cœur des discussions, sans passer sous silence le partage d’expériences en matière de réformes juridiques favorisant l’autonomisation économique des femmes dans les pays de la région.
L’évènement a aussi pour but d’engager des dialogues sur le processus de conception et de mise en œuvre des réformes législatives et politiques visant à promouvoir l’égalité des hommes et femmes et la pleine et égale participation des femmes à l’économie.
« Mettre fin à ces discriminations et promouvoir l’égalité des genres, à tous les niveaux de la société, n’est pas seulement une cause juste à défendre. C’est une responsabilité collective. C’est le facteur indispensable de progrès social et de développement économique d’un pays. C’est enfin une condition essentielle à la réalisation des objectifs de développement durable, alors que les femmes représentent plus de la moitié de la population mondiale » a déclaré Sylvia Bongo Odimba, première dame du Gabon.
Selon elle, il est indispensable que chacun met la main à la pâte pour agir pour l’égalité genre car cela permet la construction et la transmission de la confiance. « Ma profonde conviction est qu’il est temps, plus que temps de ne plus discourir, mais d’agir. Nous devons agir, et agir vite. Pour nos filles, nos sœurs et nos mères, mais également, comme je l’ai souligné précédemment, pour notre pays tout entier. Agir tous ensemble. Hommes et femmes. Gouvernement et secteur privé. Société civile et partenaires internationaux. Tous les leviers doivent être utilisés, pour obtenir des résultats, faire changer les comportements » a-telle martelé.
Le ministre de la promotion et de l’intégration de la femme au développement, chargé de la lutte contre les violences faites aux femmes du Gabon, Prisca Nlend-Kodo, a indiqué que ce colloque offre aux femmes l’opportunité de s’enrichir mutuellement, mais aussi d’accomplir un pas décisif dans la formulation de solutions réalistes, efficaces et efficientes au bénéfice de la femme et de la famille africaine.
« Je ne cesserai, ici, encore et au plus profond de moi, de dire combien l’implication personnelle de la femme elle-même est importante pour son propre développement. Car nous devons bâtir un monde du travail différent pour les femmes, avec les femmes » a-t-elle précisé.
La Banque mondiale accorde une importance particulière à la volonté politique et aux efforts concertés des gouvernements, de la société civile et des organisations internationales en vue de l’atteinte de l’égalité homme – femme. A cela viennent s’ajouter les réformes législatives et réglementaires pour améliorer la vie des femmes ainsi que celle de leur famille et leur communauté.