Votée à l’unanimité des députés présents, soit 87 voix sur 87, au cours de la sixième séance plénière de la première session ordinaire de l’année, la loi portant Constitution de la Vème République Togolaise suscite beaucoup de réactions au sein de la population. A l’issue du vote plusieurs acteurs se sont prononcés.
Pour Koffi Amessou Adaba, enseignant et chercheur en sociologie politique, désormais, les législatives pourront susciter plus d’engouement chez les Togolais que l’élection présidentielle de la Constitution actuelle.
« Avec la nouvelle révision constitutionnelle, on se retrouve avec une parfaite collaboration entre le législatif et l’exécutif en matière législative… Désormais, les législatives pourront susciter plus d’engouement chez les Togolais que l’élection présidentielle de la Constitution actuelle. De plus, le multipartisme pourrait aussi subir des modifications par la collaboration des petits partis politiques. Ces derniers pourront évoluer vers de grands ensembles partisans », a-t-il indiqué.
« On a un président de la République qui assume une partie des prérogatives que le chef de l’Etat assume actuellement. On a un Président du Conseil qui va développer une forte proximité avec la population dans le suivi et l’exécution des politiques publiques et les députés auront un poids important », a laissé entendre Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du travail et du dialogue social.
Il a par ailleurs ajouté que « Si nous allons aux élections avant de changer la Constitution, il se posera la question de la dissolution de l’Assemblée nationale pour la conformer au nouveau système. Alors que l’un des objectifs de la réforme constitutionnelle, c’est de réduire et rationnaliser les consultations électorales qui sont souvent porteuses de tensions et de crises ».
Selon Pacôme Yawovi Adjourouvi, ministre des Droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté, et des relations avec les institutions de la République, cette révision apporte un nouveau régime plus représentatif.
« Une plénitude de pouvoir conférée au peuple par ses représentants » a-t-il déclaré.
« Nous avons expérimenté pendant un certain nombre d’années le régime présidentiel et aujourd’hui nous migrons vers le régime parlementaire. C’est une bonne chose parce que ce régime prescrit le mandat unique pour le président de la République. Ce sera une manière pour chacun des acteurs de notre pays d’arriver à la présidence de notre République en travaillant, en pêchant, en fouillant et en cherchant. Il faut qu’on se batte pour y arriver et lorsqu’on aura désigné le président du conseil des ministres dans la majorité parlementaire, cela permettra également d’aller en avant », Me Jil-Bénoît Afangbedji, avocat au barreau togolais.
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