En vue de permettre aux jeunes entrepreneurs de jouer leur partition dans le développement économique du pays, les pouvoirs publics usent de tous les moyens pour faciliter l’accès aux sources de financement aux jeunes à travers le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (Faije).
L’entrepreneuriat des jeunes est porteur d’espoir dans tout pays en voie de développement, il revient aux décideurs de prendre à bras le corps ce sujet. C’est ce qu’a compris les autorités togolaises qui ont lancé en Octobre 2012 et placer sous la gestion du ministère du développement à la Base, de l’artisanat et de la Jeunesse, le Fonds d’appuie aux initiatives des jeunes (Faiej) qui a mis à la disposition des jeunes des services non financiers (formation, renforcement de capacités, suivi-évaluation) et financiers comme les garanties de financement et le crédit jeune entrepreneur (CJE).
Le Crédit jeune entrepreneur a été lancé en octobre 2013, fruit d’une collaboration entre le Faiej et 05 institutions de microfinance réparties sur le territoire. Le CJE offre un accompagnement financier aux jeunes dans l’établissement et le démarrage de leurs projets d’entreprise. C’est une main qui leur est tendue face aux difficultés de financements classiques qui exigent des garanties réelles et un apport élevé en fonds propres. Il s’agit d’un système de prêt qui permet de financer à hauteur de 95% le coût total du projet avec un plafond limité à 2.500.000 francs CFA. Dans le cas d’une association de promoteurs, le plafond est fixé à 6.000.000. Le taux applicable est de 4,5% avec un différé maximum de six (06) mois et ce, selon la nature de l’activité, sur une durée maximale de trente-six (36) mois. Précisément, le jeune promoteur ne rembourse que les intérêts du différé, ceci pour lui éviter une lourde charge financière.
Par ailleurs, une épargne d’un taux de 1,5% du montant total des investissements est réservée sur le compte du bénéficiaire pour renforcer ses capacités. En ce qui concerne les modalités, il faut avoir bénéficié avec succès de la formation initiale du Faiej ou toute autre formation en techniques de création et gestion d’entreprise ; avoir un plan d’affaires bancable ; soumettre une demande de financement ; remplir une déclaration sur honneur ; fournir une caution morale ; avoir une garantie sociale ; accepter que le Faiej assure le suivi des activités jusqu’au remboursement intégral du crédit ; accepter les conditions du fonds en matière de recouvrement.
Tout jeune âgé de 18 à 35 ans, porteur de plan d’affaires certifié Faiej peut bénéficier du Crédit jeune entrepreneur (CJE). Le crédit couvre tous les secteurs d’activités, principalement le secteur agricole, la transformation agro-alimentaire, la production céréalière, l’artisanat, les technologies de l’information, de la communication et des énergies renouvelables.