Dans l’optique de renforcer les capacités financières et opérationnelles des prestataires des services financiers décentralisés afin que ces derniers à leur tour puissent satisfaire les besoins en produits financiers de proximité exprimés par les citoyens togolais et communautaires qui n’ont pas accès aux services financiers classiques, le gouvernement togolais a lancé en 2014, le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI).
Huit ans après on existence, quelles sont les performances enregistrées ? Quels sont les défis a réalisés dans les années à venir ? C’est l’objet d’une rencontre d’échange entre la ministre en charge de l’inclusion financière, Mazamesso Assih et les professionnels des médias le jeudi 5 Mai 2022 à Lomé.
A en croire Mazamesso Assih, ministre en charge de l’inclusion financière, depuis 2018, le fonds se finance lui-même, fait des crédits, paie se charges et refinance les micros produits mis en place sur le terrain.
A ce jour le FNFI est capable de discuter avec les partenaires directement et de mobiliser des ressources pour mettre en place de nouveaux mécanismes au profit des couches vulnérables cela prouve à suffisance que le FNFI est autonome.
« Aujourd’hui, le fonds est autonome pour remplir les missions qui sont les siennes. Et la principale à la redéfinition de ses prérogatives depuis mars 2022, c’est gérer pour le compte de l’Etat, les mécanismes de financement destinés à toutes les couches de la population. Le FNFI permet aujourd’hui aux populations cibles d’avoir accès à des produits qui leur ont été difficiles », a-t-elle indiqué.
Le FNFI a octroyé 1,8 millions de crédits à 1.792.658 de bénéficiaires notamment des jeunes, des agriculteurs, des commerçantes, des artisans, des entrepreneures et bien d’autres pour un montant de plus de 100 milliards de FCFA. Ceci par le biais de 22 prestataires de services financiers (PSF) qui collaborent avec le FNFI. Plusieurs produits sont mis à la disposition des populations vulnérables entre autres l’Accès des pauvres aux services financiers (APSEF) destiné aux personnes pauvres et potentiellement actives ; l’Accès des agriculteurs aux services financiers (AGRISEF) ; l’Accès des jeunes aux services financiers (AJSEF) ; le Produit d’accompagnement à la formalisation (PAF), le produit « Nkodédé » ; le Kit de financement, formation et l’entrepreneuriat (KIFFE) ; Projet d’Appui à l’Inclusion Financière des Femmes Vulnérables (PAIFFV).
Selon Mazamesso Assih, à ce jour le taux de remboursement de crédits est de plus de 94 et les 6% restants représentent plus de 6 milliards de francs CFA et l’Etat ne peut rester inactif. Ainsi, le gouvernement a instruit le FNFI en mars dernier à faire rentrer le reste d’argent.
La ministre pense œuvrer pour favoriser l’accès d’un plus grand nombre aux services financiers et contribuer notamment à l’atteinte des objectifs de l’axe 1 de la vision 2025 dédié au « renforcement de l’inclusion et l’harmonie sociales et la consolidation de la paix ». Ceci conformément au projet de décret portant attributions, organisation et fonctionnement du FNFI adopté en conseil des ministres le 16 mars 2022.
Les défis à relever pour les cinq prochaines années
Pour les cinq prochaines années, le FNFI compte relever quatre défis notamment le renforcement de l’accès aux produits de seconde génération au profil des bénéficiaires ayant passé le cap de l’inclusion financière ; le renforcement des mesures incitatives pour accroître l’adhésion des bénéficiaires aux différents produits ; le maintien du portefeuille et la facilitation de l’accès au crédit via la digitalisation de ses services pour renforcer la proximité des services.
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