Le Premier ministre togolais, Victoire Tomégah-Dogbé, a officiellement lancé le 7e cycle de financement du Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, la Tuberculose, le Paludisme (GC7) et la COVID-19 (C19RM). Les nouvelles subventions, d’un montant de 112 827 812 euros (74 010 193 076,084 FCFA), sont entrées en vigueur le 21 décembre 2023 et s’étendront sur une période de trois ans.
Dans le cadre d’un atelier organisé le 28 février 2024, sous la présidence du Premier ministre, les rôles et responsabilités des différents acteurs ont été clarifiés, marquant une étape cruciale dans la mise en œuvre de ces fonds. Depuis 2002, le Togo bénéficie de financements significatifs du Fonds mondial, consolidant ainsi ses efforts dans la lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
La répartition des fonds pour le 7e cycle couvrant 2024-2026 reflète un engagement fort envers des domaines spécifiques de la santé. Le VIH SIDA recevra 29 389 681 752 FCFA, mettant l’accent sur l’amélioration de la PTME et de la PEC pédiatrique. La Tuberculose bénéficiera de 2 580 758 534,33 FCFA pour la décentralisation de la PEC et l’amélioration du diagnostic. Quant au Paludisme, une enveloppe de 42 037 125 076,8 FCFA vise à renforcer le respect des directives et l’adhésion communautaire. La lutte contre la COVID-19, avec 12 708 798 227 FCFA, s’orientera vers une transition vers des systèmes de santé résilients et durables et une préparation aux futures pandémies.
Dans son discours de circonstance, la cheffe du gouvernement a souligné les avancées notables du Togo dans le domaine de la santé, notamment la construction de l’hôpital de référence « Dogta Lafia » et d’autres infrastructures sanitaires, même dans les régions confrontées au terrorisme et à l’extrémisme violent. Elle a également mis en avant la couverture santé universelle comme une priorité, insistant sur l’opérationnalisation progressive de l’assurance maladie universelle en 2024.
“C’est dans cette dynamique que le gouvernement met tout en œuvre pour une opérationnalisation progressive et effective de l’assurance maladie universelle, au cours de cette année 2024 », a-t-elle ajouté.
Les résultats positifs du cycle précédent, avec une réduction du taux de mortalité de 13 pour mille habitants en 2017 à 11 pour mille en 2022, ont souligné l’efficacité des programmes financés par le Fonds mondial. Plus de cinq cent mille enfants ont bénéficié de traitements contre le paludisme, et plus de 88 mille personnes vivant avec le VIH-Sida ont reçu un traitement anti-rétroviral gratuit.
La nouvelle subvention du Fonds mondial offre une opportunité cruciale d’élargir ces succès, visant à étendre les traitements et à mettre sous ARV 95% des femmes séropositives et 25% des enfants infectés.
La cheffe de département Afrique et Moyen Orient du Fonds mondial, Fall Caty-Sow, ainsi que la présidente de l’instance de coordination nationale des projets financés par le Fonds mondial de lutte contre ces maladies (CCM-Togo), Zouréhatou Kassa Traoré, présentes lors du lancement de ce 7e cycle, ont souligné l’importance d’un suivi rigoureux pour assurer la réussite de ces efforts et relever les défis futurs.
Ce nouveau cycle renforce ainsi l’engagement du Togo dans la lutte contre les maladies, améliorant la santé de sa population et contribuant à la réalisation des objectifs mondiaux de santé.
Pour rappel, au cours du cycle de subventions qui vient de s’achever, selon Mme le premier ministre, le Togo a bénéficié d’une enveloppe de 98,9 millions d’Euros, soit 64 milliards de FCFA, pour soutenir la lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
Selon elle, 30% de ces ressources ont été consacrées au renforcement du système de santé, notamment le système de formation sanitaire, la gestion des produits de santé, l’amélioration de la qualité des soins et le renforcement de la logistique.
La mise en œuvre du programme a permis de donner des traitements anti palu à plus de cinq cent mille enfants de 3 à 9 mois, pendant quatre passages dans les Régions des Savanes, de la Kara et Centrale, qui sont les cibles du programme. En ce qui concerne le VIH-Sida, plus de 88 mille personnes vivant avec la maladie bénéficient gratuitement d’un traitement anti retro viral au Togo. En matière de prévention de la transmission de la mère à l’enfant, 85% des femmes séropositives bénéficient gratuitement d’un traitement anti rétro viral.
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