(TOGODAILYNEWS) – Au Togo, le paludisme reste une maladie endémique, mais depuis quelques années, le gouvernement a franchi une étape majeure, il s’agit de l’instauration de la gratuité du diagnostic (test rapide) et du traitement dans tous les centres de santé. Cette mesure permanente a transformé l’accès aux soins et continue de porter ses fruits.
Depuis le 6 mai 2019, les patients suspectés de paludisme ont accès gratuitement au test de diagnostic rapide (TDR), ainsi qu’aux traitements essentiels pour les formes graves (artésunate et artéméther injectables) dans toutes les formations sanitaires, grâce à un financement conjoint de l’État et d’organismes comme le Fonds mondial, l’OMS et la Banque mondiale.
Cette mesure s’appuie sur une organisation solide des centres de santé, l’implication du personnel formé et une coordination efficace avec les partenaires techniques.
L’impact de cette politique se mesure à travers les chiffres. Selon le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le nombre de cas enregistrés est passé d’environ un million en 2017 à près de 600 000 en 2022, soit une baisse de 40 % en cinq ans.
Dans le même temps, la mortalité liée au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans a chuté de 77 % entre 2017 et 2022, passant de 568 décès à seulement 131. Ce recul spectaculaire témoigne de l’efficacité d’une prise en charge rapide et gratuite.
En 2023, 1,8 million de cas de paludisme simple ont été traités avec une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine, et des tests de diagnostic rapide ont été effectués sur plus de 2,3 millions de cas. Cette même année, 99 % des cas simples ont effectivement reçu un traitement, confirmant la régularité et la disponibilité des soins.
La lutte s’est aussi appuyée sur la mobilisation communautaire : 20 650 cas ont été pris en charge par des volontaires nationaux, démontrant la complémentarité entre les services de santé et l’action de proximité. Par ailleurs, la prévalence parasitaire chez les enfants de moins de cinq ans est passée de 36,2 % en 2014 à 25 % en 2022, une tendance qui reflète la réduction de la transmission.
Un nouveau palier a été franchi en 2024. Les progrès contre le paludisme se confirment : l’incidence de la maladie a reculé de 286 cas pour 1 000 habitants en 2023 à 258 cas pour 1 000 habitants en 2024. Le taux de mortalité hospitalière a également baissé, passant de 15 % à 11,7 % pour 100 000 habitants sur la même période.
Le Togo prépare désormais une nouvelle étape avec l’introduction du vaccin antipaludique R21 dès septembre 2025. L’objectif est d’atteindre au moins 80 % de couverture chez les enfants de 5 à 7 mois et 70 % pour ceux de 16 à 23 mois, afin de renforcer durablement la protection des plus vulnérables. Ces efforts illustrent la détermination du ministère de la Santé et de la Protection sociale à faire reculer le paludisme, première cause de mortalité infantile dans le pays.
En mettant la gratuité du diagnostic et du traitement au cœur de sa stratégie, le gouvernement élargit l’accès aux soins et pose les bases d’une santé publique plus équitable et plus efficace.
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