Un enterrement extraordinaire dans La préfecture d’Agou

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Le samedi le 14 janvier 2023 devrait avoir lieu à Agou-Klonou, un village situé dans la préfecture d’Agou (environs 120km au nord-ouest de Lomé), l’enterrement de ALAGA Afolabi, décédé depuis janvier 2021, précédé de la veillée le vendredi, en présence du corps. Mais les parents partis à la morgue pour le retrait du corps sont revenus bredouilles. La cause, le non acquittement des frais de la morgue qui s’élèvent à plus d’un million de CFA. La conséquence directe de ce fait est l’annulation de la cérémonie de l’enterrement. Que s’est –il exactement passer ? 

Le décès de ALAGA Afolabi est survenu en janvier 2021, un de ses gendres vivant au Europe a instruit la famille de déposer le corps à la morgue de kpalimé pour qu’il revienne organiser les funérailles.

« Un vieux même assis voit plus loin que ce que le jeune voit s’il est monté dans un arbre »  dit  un adage.

Après 6 mois, et inquiet de la situation un vieux, notable du village et proche de la famille a convoqué une réunion avec les fils et filles du défunt pour savoir ce qui est à la base du retard de l’enterrement. Cette réunion loin d’arranger les choses s’est terminée en queue de poisson compte tenu de l’arrogance et de l’orgueil des enfants.

  L’apatam  sous lequel la veillée allait se faire le vendredi 13 janvier 2023  a été érigé, les groupes organisés et les chorales du village du défunt et des villages voisins étaient  prêts pour animer la veillée. Un bœuf a été tué, de même que les moutons et les poulets qui devraient  servir à la réception après l’enterrement. Bref tout était prêt pour un bon enterrement mais au dernier moment l’on constate avec regret l’absence du corps.

 Ces funérailles reposent un véritable problème sur l’enterrement dans le grand KLOTO. Aujourd’hui c’est le cas d’Agou klonou ; mais c’est un phénomène sociétal  auquel nous devrions tous faire face afin de l’éradiquer.

Comment se fait-il qu’une personne qui ne trouve pas à manger sur son lit d’hôpital, dépourvu d’argent pour acheter les produits et à sa mort on peut prétendre lui rendre un hommage digne de celui d’un sultan ?    C’est vraiment regrettable.

Chez les musulmans, un être humain sans esprit c’est à dire qui ne respire pas n’a plus sa place sur la terre mais au cimetière, cela évite des dépenses inutiles. Ailleurs, c’est le moment de démonstration de richesse alors que le défunt, au cours de son agonie, ne trouvait personne à son chevet.

Il est vrai qu’on doit rendre un dernier hommage à nos disparus, mais ce n’est pas une obligation quand on n’a pas  les moyens. En attendant une nouvelle date pour  l‘enterrement de feu ALAGA Afolabi, cet évènement doit servir de leçon à toute la population.

Quelle est alors la meilleure manière de gérer les défunts afin d’éviter ces genres de situations ?

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Bernard AFAWOUBO

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