(TOGODAILYNEWS) – Dans beaucoup d’écoles du Togo, les heures de récréation ne riment plus avec faim et décrochage scolaire. Grâce aux cantines scolaires, des milliers d’enfants reçoivent chaque jour un repas chaud, équilibré et préparé localement. Ce geste salvateur est en train de changer le visage de l’école et de soulager les familles dont les moyens ne permettent pas toujours de garantir trois repas par jour.
Avant la mise en place des cantines scolaires, l’absentéisme et l’abandon, surtout en milieu rural, étaient monnaie courante. Beaucoup d’enfants, contraints de parcourir de longues distances à pied pour rejoindre l’école, rentraient chez eux le ventre vide à la mi-journée ou abandonnaient les cours pour aider leurs parents aux champs.
Désormais, la perspective d’un repas chaud incite les enfants à rester jusqu’à la fin de la journée scolaire. Les enseignants témoignent d’une amélioration significative de l’assiduité et de la concentration en classe. Les résultats scolaires suivent la même tendance, signe que l’initiative porte ses fruits.
Ils étaient au total 232 530 candidats sur l’étendue du territoire à partir à l’assaut du Certificat d’études du premier degré (CEPD) pour la session de juin 2025. Les filles étaient au nombre de 115 234, soit une proportion de 49,56 %, contre 117 296 candidats. Une année auparavant, le taux de réussite au CEPD était de 76,01 %.
Le ministère du Développement à la base, de l’Inclusion financière, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, dans un récent bilan, a précisé les avancées obtenues au cours des 12 derniers mois, soit d’août 2024 à août 2025.
En ce qui concerne les cantines scolaires, programme déployé dans chaque région du pays, elles permettent d’améliorer le taux de fréquentation scolaire en offrant des repas équilibrés, note-t-on avec beaucoup de satisfaction.
De 158 000 établissements scolaires qui en bénéficiaient en août 2024, le nombre d’écoles publiques qui en bénéficient aujourd’hui est passé à 167 000, soit une augmentation de 9 000 écoles supplémentaires. Mais encore, ce nombre va rapidement augmenter avec l’appui du Programme alimentaire mondial (PAM), un des partenaires séduits par le plan.
Pour de nombreux foyers, les cantines scolaires sont un soulagement financier. Elles permettent d’économiser sur les dépenses alimentaires et libèrent des ressources pour d’autres besoins essentiels tels que les vêtements, le matériel scolaire, la santé étant déjà prise en charge par l’État toujours à travers le programme School Amu.
Dans certaines communautés, les cantines scolaires sont même devenues un facteur de cohésion, mobilisant les parents autour de l’approvisionnement en produits locaux et de la préparation des repas. C’est très vrai que les cantines scolaires ne nourrissent pas seulement les élèves, elles font aussi vivre les producteurs locaux.
Le programme privilégie l’achat de céréales, de légumineuses et de légumes issus des champs de la région, créant ainsi un débouché stable pour les agriculteurs. Ce cercle vertueux profite à toute la chaîne : les paysans écoulent leur production à un prix juste, les cantinières trouvent un revenu et les élèves mangent des repas sains et adaptés.
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