(TOGODAILYNEWS) – La société SATRAM-EGCA cherche-t-elle des poux sur une tête rasée ? Il est essentiel de remettre les faits en perspective et de rappeler la valeur ajoutée des entreprises africaines qui s’installent au Gabon, face à celles qui parasitent l’atmosphère économique du pays, afin de rétablir la vérité et de mettre fin à une campagne de dénigrement qui semble inopportune à un moment où le pays a plus que jamais besoin d’investissements fiables.
Le profil d’un acteur africain crédible
EBOMAF a été fondée en 1989 au Burkina Faso et s’est imposée comme un groupe panafricain de premier plan dans les grands travaux, le génie civil, les infrastructures et surtout le transport et le commerce maritime.
Au Gabon, ses activités sont nombreuses : réalisation de la route Ntoum-Cocobeach, projet d’aéroport d’Andém, etc.
Ce profil montre un engagement à long terme, avec des moyens techniques, financiers et humains conséquents, et non une opération opportuniste.
Apports concrets à l’économie et à l’emploi gabonais
Le contrat signé pour la route Ntoum-Cocobeach (83 km) entre l’État gabonais, EBOMAF et la BGFI Bank en est un exemple.
Le projet de nouvel aéroport à Andém a également été confié à EBOMAF.
Le site officiel d’EBOMAF mentionne plus de 7 000 milliards FCFA de travaux en cours en Afrique, et une politique de responsabilité sociétale avec des recrutements locaux.
Ces chiffres montrent que l’entreprise investit durablement et qu’elle génère de l’emploi (direct et indirect) au Gabon. L’affirmation selon laquelle EBOMAF « empêcherait les investisseurs de venir » ne correspond guère à son rôle de développeur d’infrastructures.
Clarifications sur l’affaire SATRAM-EGCA
Les allégations relayées dans certains médias affirment qu’EBOMAF aurait « braqué » SATRAM-EGCA pour s’approprier le terminal d’Antarès. Or, plusieurs éléments méritent d’être soulignés : SATRAM-EGCA a été placée en redressement judiciaire puis en liquidation judiciaire : la CCJA a prononcé sa mise en liquidation en juin 2025.
Les dossiers judiciaires relatifs à SATRAM-EGCA sont complexes, anciens, et concernent des états de faillite, des arriérés de salaires et des décisions judiciaires antérieures.
Jusqu’à preuve du contraire, EBOMAF était un acteur extérieur à SATRAM-EGCA, dont l’entreprise avait des difficultés financières structurelles.

Selon Justin, un employé de SATRAM, « l’entreprise nous doit plusieurs mois d’arriérés de salaire. Elle n’arrive même pas à assurer le minimum vital de sa coquille vide. Je m’étonne sincèrement de ces multiples sorties de notre directeur qui frisent le ridicule », affirme-t-il avec un visage serré.
En d’autres mots : l’opération ne peut être réduite à « EBOMAF dépose SATRAM-EGCA de force ». Elle s’inscrit dans un contexte où SATRAM-EGCA était déjà sous sauvegarde, puis redressement, puis liquidation. Affirmer que tout est manœuvre frauduleuse contre SATRAM-EGCA sans tenir compte de ce contexte est trompeur. SATRAM est une société créée par un Marocain et dirigée par un Gabonais qui défend ses propres intérêts et non l’intérêt des Gabonais en réalité.
Pourquoi cette campagne de désinformation ?
Il est légitime de se poser la question : à qui profite la remise en cause de l’engagement d’EBOMAF ?
Remettre en cause un partenaire majeur d’infrastructures peut freiner des projets publics importants au Gabon et donner l’image que l’investissement étranger est risqué.
Certains acteurs locaux peuvent être gagnants à délégitimer un investisseur fort pour favoriser d’autres filières ou candidats.
Dans un contexte où l’État gabonais cherche à développer massivement ses infrastructures, asséner le message que « même les titres fonciers ne sont pas sûrs » crée un climat d’incertitude. Cet état de fait peut bénéficier à ceux qui souhaitent limiter l’arrivée de grands acteurs ou conserver des parts dans l’économie locale en l’absence de concurrence.
Appel à la transparence et à la confiance
Pour que le Gabon profite pleinement des ressources d’un investisseur comme EBOMAF, il importe : que l’ensemble des parties prenantes (État, banque, investisseurs locaux, salariés) disposent d’informations claires et accessibles sur les engagements pris, les financements, les risques, les délais ; que les médias fassent preuve de rigueur dans l’analyse des dossiers et évitent les titres émotionnels sans fondement ; que les salariés de SATRAM-EGCA, ou de toute entreprise dans laquelle un investisseur entre, soient protégés conformément à la législation et aux engagements initiaux ; que l’État gabonais et ses partenaires veillent à garantir une règle de droit effective, afin que les investisseurs ne soient pas freinés par une insécurité juridique réelle ou perçue.
EBOMAF est un acteur sérieux, reconnu, doté d’une longue histoire, et qui s’engage dans des projets structurants pour le Gabon. Les allégations portées à son encontre dans le dossier SATRAM-EGCA ne tiennent pas compte du contexte judiciaire de SATRAM-EGCA, réduisent la complexité à un « scandale simple » et créent un danger pour l’image de l’investissement au Gabon.
En défendant la réputation d’EBOMAF, c’est aussi la défense d’un modèle d’investissement africain, capable de porter des infrastructures majeures pour le développement du pays, qui est en jeu. Le Gabon mérite que ses partenaires soient jugés sur les faits réels et l’impact concret, et non sur des rumeurs ou des récits à sensation.
© TOGODAILYNEWS, pour vos reportages, annonces et publicités, contacter le Tél : (00228) 90 90 49 83 ; Email : togodailynews@gmail.com

+ There are no comments
Add yours