(TOGODAILYNEWS) – Le Togo intensifie ses efforts pour relever le défi de la gestion des déchets. Entre investissements gouvernementaux, initiatives communales et infrastructures modernes, toutes les actions sont entreprises pour garantir un cadre environnemental sain et durable pour les citoyens.
Chaque jour, des milliers de tonnes de déchets sont produits et collectés à travers le territoire. Toutefois, la collecte ne suffit pas. Une transformation à travers le recyclage et l’enfouissement s’impose comme une solution essentielle pour l’avenir de l’assainissement urbain, de la santé publique, et même de l’emploi. Dès lors, une combinaison d’investissements est appelée à redéfinir la stratégie environnementale.
Le ministère de l’Environnement a lancé, le 26 mars 2025, une formation gratuite destinée à renforcer les capacités des jeunes et des acteurs locaux dans la transformation des déchets en objets réutilisables.
Cette action s’inscrit dans la continuité d’un financement de 22,5 millions d’euros (14,7 milliards de francs CFA) obtenu en septembre 2024 dans le cadre du Programme d’appui à la lutte contre le changement climatique et à la protection de la biodiversité (PALCC+).
Dans la même dynamique, un investissement dans le cadre du projet de Gestion des déchets (Gedec) a été octroyé en mai 2025. Il vise à porter la collecte des déchets à 85 % en milieu communal, améliorant ainsi le cadre de vie de plus de 750 000 habitants et 90 % en zone urbaine d’ici 2035.
L’objectif est également de valoriser plus de 60 % des déchets plastiques. Le financement s’élève à 4,2 millions d’euros, soit plus de 3 milliards de francs CFA. En janvier 2025, trois communes de Lomé (Lacs 1, Agoè-Nyivé 1 et Agoè-Nyivé 2) ont bénéficié d’un don de camions-poubelles d’une valeur de 237 millions afin d’améliorer le système de collecte.
Bien que favorisant le recyclage des déchets, le pays continue d’exploiter ses centres d’enfouissement technique (CET). Celui d’Aképé, situé à 20 km de Lomé, occupe une superficie de 200 hectares, dont 80 consacrés aux installations.
Opérationnel depuis 2018 avec une capacité de traitement de 20 000 tonnes de déchets par mois (environ 250 000 tonnes par an), le site avait déjà dépassé le cap d’un million de tonnes enfouies fin 2021. Entre 2018 et 2020, le district autonome de Lomé a investi une somme de 1,6 milliard de francs CFA pour l’enfouissement de 784 362 tonnes, soit un coût moyen d’environ 5 431 francs par tonne.
En trois ans, les volumes traités se répartissent comme suit : 208 775 tonnes enfouies en 2018, 272 304 en 2019 et 303 283 en 2020. En mars 2024, un second centre d’enfouissement technique a vu le jour à Atakpamé. Il dispose d’une voirie interne pour son exploitation et contribue à réduire l’empreinte carbone du pays, avec des économies estimées à 50 000 tonnes de CO2 par an.
Parallèlement, le ministère dédié à l’Emploi des jeunes a lancé en mai 2025 un programme de formation à l’entrepreneuriat vert. Quinze jeunes bénéficiaires, âgés de 18 à 35 ans, ont été sélectionnés pour être accompagnés dans le recyclage et la gestion durable des déchets. C’est ainsi que le Togo trace la voie d’une gestion des déchets combinant l’efficacité mesurable de l’enfouissement et le potentiel économique du recyclage.
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