Lomé, capitale africaine de la lutte anti-blanchement de capitaux

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(TOGODAILYNEWS) – La capitale togolaise a accueilli les 08 et 09 juillet 2025, la deuxième édition de la Grande Rencontre des Compliance et Risk Officers. Un événement qui a regroupé plus de 600 experts africains de la conformité et de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). La cérémonie d’ouverture a été présidé par le ministre de l’économie et des finances, Georges Essowè Barcola.

Placé sous le thème « La conformité, le risque et l’audit : les garanties d’un système financier résilient face au blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique », cet événement organisé par l’Association togolaise des Compliance Officers (ATCO), soutenu par la BRVM s’inscrit au cœur même de sa mission générale qui est de favoriser le développement de marchés financiers transparents, sécurisés, et compétitifs, capables de mobiliser des capitaux à long terme pour ces économies.

En effet, le continent africain est préoccupé par l’incidence croissante du crime organisé, de la corruption et du terrorisme et par l’effet néfaste que ces problèmes exercent sur la paix, la sécurité et le développement. Si les activités financières illicites sont un problème mondial, elles sont particulièrement préjudiciables aux pays en développement.

Selon le rapport du panel de Haut niveau sur les Flux Financiers Illicites (FFI) mis en place par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) en 2015, l’Afrique a perdu au cours des cinquante dernières années, plus de 1000 milliards de dollars en Flux Financiers illicites (FFI).

Pour sa part, la Banque Africaine de Développement (BAD), indique que les pertes annuelles du continent, liées aux FFI sont passées de 50 milliards de dollars par an en 2020 à 90 milliards en 2025, soit l’équivalent de 3,7% du PIB africain, ce montant équivaut au total des Investissements étrangers et de l’Aide au développement reçus chaque année par les pays africains.

A en croire Georges Essowè Barcola, ministre de l’économie et des finances, le thème de cette deuxième édition renvoie au rôle de précurseur dans la lutte contre la délinquance financière et le terrorisme, qu’il s’agisse de la prévention, de la détection de ce qui pourrait être le détonateur d’une instabilité sécuritaire.

« Votre rôle, s’il est bien rempli, favorise la répression du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, facilite le recouvrement des avoirs criminels et la mise en œuvre de mesures de coopération internationale en vue de combattre les personnes qui mettent à mal notre communauté économique et financière » a-t-il indiqué.

En vue d’améliorer le climat des affaires tout en combattant l’économie criminelle, le Togo a mis en place un mécanisme de collaboration national qui se renforce progressivement entre les secteurs privé et public.

Il faut préciser qu’au Togo, la mise en place du dispositif de Lutte Contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT), a commencé il y a plus d’une décennie.

« Le dispositif LBC/FT togolais tel qu’il fonctionne aujourd’hui, met énormément à contribution des acteurs du secteur privé que sont les institutions financières et les Entreprises et Professions Non financières Désignées (EPNFD) qui doivent collaborer avec les autorités d’enquête et de poursuite pénale dans une approche d’équipe. Conscient du caractère évolutif du Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (BC/FT), il est nécessaire pour tous les acteurs de comprendre les risques auxquels nous faisons face au Togo afin d’y remédier et garantir la robustesse à notre système LBC/FT » a indiqué Georges Barcola, ministre de l’économie et des finances.

Selon Edoh Kossi Amenounve, Directeur général de la Bourse des Valeurs Mobilières (BRVM), in est certain qu’un environnement de confiance est une condition sine qua non pour l’accroissement de l’investissement domestique et international au sein de l’UEMOA.

« C’est pour cela que nous considérons que la lutte contre les pratiques illicites, la conformité aux normes internationales comme celles du GAFI et la promotion d’une gouvernance financière rigoureuse, constituent des priorités stratégiques que nous partageons avec les Autorités et les régulateurs de notre Union » a-t-il indiqué.

Pour renforcer son dispositif de conformité et de gestion des risques, la BRVM a mis en œuvre plusieurs actions concrètes notamment l’institution d’une politique LBCFT intégrée dans toutes les fonctions critiques de la Bourse ; Le renforcement du contrôle interne, de l’audit et de la conformité, en lien étroit avec tous les acteurs du Marché Financier Régional ; La formation continue du personnel et des intervenants de notre marché aux standards du GAFI, de l’IOSCO, de l’UEMOA, etc. ; La mise en œuvre de procédures de surveillance des transactions et de traitement des alertes, en collaboration avec les autorités compétentes ; Et, plus récemment, l’intégration des enjeux ESG et de gestion des risques dans notre Code de Gouvernance pour les sociétés cotées.

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