CHRONIQUE N°36 du 16 août 2019
Et ils s’en vont…
Depuis un certain temps, l’on constate le départ massif des joueurs et entraineurs togolais vers d’autres destinations. Certes, c’est un phénomène qui date depuis des siècles mais c’est l’allure que cela prend de nos jours qui laisse perplexe.
Qu’est ce qui pourrait bien expliquer celà?
De prime abord, nous pouvons dire que c’est naturel ce phénomène. Tout être humain aspire au bien être. Ceci étant, il a la latitude de d’aller monnayer ses talents ou ses compétences où et quand il le désire.
Nul n’est prophète dans son propre pays.
De plus, cet adage populaire semble aussi expliquer ce phénomène. Oui, nul n’est accepté chez soi comme tel. Même Jésus Christ, dans la Bible, a été rejeté par les siens et il était obligé d’aller accomplir des merveilles dans d’autres villes et contrées où il est bien accueilli.
Pareillement, des joueurs et entraineurs togolais subissent le même sort et finalement, ils partent ailleurs.
Donou Hubert, joueur d’Agaza FC de Lomé à l’époque a été obligé de jouer au poste de latéral lors d’un match de la sélection locale, ce qui n’est pas son poste de prédilection. Il est parti par la suite pour la Tunisie, CS Sfaxien. Club dans lequel il fait pas mal de chose. On pourrait encore citer cet ancien joueur de Sémassi, Tony Akomatsri. Lui qui évolue actuellement à l’AS Garde Nationale Nigérienne, a été pourtant mis sous éteignoir à Sokodé.
Par ailleurs, l’on pourrait aussi dire que c’est la condition qui oblige certains à quitter le championnat togolais. Comment finir meilleur joueur d’un championnat et percevoir une somme de cinquante mille francs alors qu’à côté l’enveloppe dépasse le million? C’est donc normal qu’ils partent pour d’autres cieux.
Parlant des entraîneurs, c’est le pays de Béhanzin qui semble leur convenir le plus. Sans doute, la langue et la distance pèsent lourd dans leur choix. Koudjodji Jules, Wadja Lantame, tout dernièrement Kégbalo Kodjovi et Koffi Comla. Ces quelques noms cités ne pas des moindres dans le football togolais.
A la lumière de ceci, ne pouvons-nous pas dire que le Bénin voisin est en train de révolutionner son football et veut à tout prix dépasser le Togo sur le plan footballistique?
Réussir à attirer des entraîneurs togolais c’est forcément réussir à bénéficier du crème du football du Togo. Ces entraîneurs qui ont permis, d’une manière ou d’une autre, à mettre le football togolais à un standing beaucoup plus éloquant aujourd’hui vont désormais se surpasser et mettre leur savoir faire au profit du football béninois.
Finalement, qui en sort gagnant? A chacun d’essayer de trouver sa réponse.
Que les décideurs de ce sport mettent les barres aux T pour que nos championnats soient plus attrayants et n’aient quelque chose de trop à envier à d’autres, surtout de nos voisins.
A bon entendeur, salut!
Donatien ZIGGAH