Le Forum officiel des institutions monétaires et financières (OMFIF) a dévoilé le jeudi 13 octobre 2022, la sixième édition de l’Absa Africa Financial Markets Index. Il en ressort que les marchés africains renforcent leur résilience dans un environnement difficile. Aussi, l’indice Absa Africa Financial Markets montre une amélioration des infrastructures de marché dans la majorité des pays de la région.
Réalisé en partenariat avec le groupe de services financiers sud-africain Absa Group, le rapport évalue l’ouverture et l’attractivité de 26 marchés financiers sur le continent africain.
Selon l’indice Absa Africa Financial Markets Index 2022 de l’OMFIF rendu public le 13 octobre dernier, les pays africains ont répondu positivement à la nécessité de développer les marchés financiers nationaux pour protéger les économies des chocs externes.
19 des 26 pays ont amélioré leurs scores par rapport à l’année dernière malgré les conditions de marché difficiles qui ont eu un impact négatif sur la performance de l’indice.
Cette amélioration s’explique en grande partie par des progrès généralisés dans le développement de marchés financiers durables, qui deviennent de plus en plus importants pour les investisseurs mondiaux.
L’étude se base sur plusieurs critères répartis en 6 piliers fondamentaux notamment la profondeur du marché, l’accès aux devises étrangères, la transparence du marché et l’environnement fiscal et réglementaire, la capacité des investisseurs locaux, l’environnement macroéconomique, ainsi que les normes juridiques et leur applicabilité. Chaque marché est noté sur une échelle de 0 à 100 points.
L’indice Absa Africa Financial Markets, qui en est maintenant à sa sixième année, présente une vue d’ensemble de l’évolution des marchés financiers. L’indice a continué d’évoluer cette année. La couverture s’est étendue à 26 pays avec l’ajout de la République démocratique du Congo, de Madagascar et du Zimbabwe.
L’indice reconnaît également la contribution des initiatives et innovations numériques au développement du marché financier africain. Bien qu’il n’ait pas d’impact direct sur les scores, le rapport met en évidence les progrès des pays dans la modernisation des infrastructures de marché, la transparence et la réglementation à l’aide des nouvelles technologies.
Il met également en lumière diverses initiatives d’inclusion financière qui contribuent à élargir la base d’investisseurs nationaux. Des progrès continus en matière de durabilité, de numérisation et d’inclusion financière seront cruciaux pour améliorer l’attrait et l’accès de l’Afrique pour les investisseurs, permettant au continent de développer sa résilience face à tout choc externe futur.
Selon les conclusions, il en ressort que l’Afrique du Sud, Maurice et le Nigéria maintiennent leur position dans les trois premiers cette année, car ils continuent d’obtenir des scores élevés sur les mesures de la profondeur du marché, de la transparence et de l’applicabilité des accords juridiques.
L’Ouganda gagne deux places pour se classer quatrième, tandis que la Namibie et le Kenya améliorent leur classement dans le top 10. Les scores de ces trois pays ont principalement augmenté en raison des progrès réalisés dans l’adoption de politiques et de cadres ESG.
Dix-sept pays de l’indice ont désormais des politiques axées sur la durabilité, soit cinq de plus que l’an dernier.
L’adéquation des réserves de change s’est généralement affaiblie par rapport à l’année précédente. Dix pays AFMI ont reçu un financement du Fonds monétaire international en 2022, d’une valeur cumulée de 1,6 milliard de dollars, pour amortir le choc des chocs externes.
Plusieurs pays utilisent les technologies numériques pour améliorer l’accès au marché, l’information et l’inclusion, tandis que les initiatives visant à intégrer les marchés financiers à travers l’Afrique prennent de l’ampleur.
« L’Afrique semble être une destination d’investissement attrayante basée sur des structures de marché des capitaux qui guident activement une tarification adéquate du risque. Il existe de nombreux domaines sur lesquels construire. Des efforts inlassables du secteur privé en collaboration avec le Fonds monétaire international, les institutions multilatérales de développement et notre réseau d’institutions partenaires à travers l’Afrique sont nécessaires pour étendre ces changements positifs » a indiqué David Marsh, président de l’OMFIF.
A en croire Charles Russon, directeur général d’Absa Corporate and Investment Banking, l’indice avait eu un impact positif sur le développement de l’infrastructure des marchés financiers, le développement de produits et la politique sur le continent africain.
« Maintenant dans sa 6 e année, cet indice a stimulé la transparence des marchés, amélioré l’élaboration des politiques et permis le développement de produits d’investissement alternatifs axés sur l’Afrique qui auront un impact sur les générations à venir. Nous sommes impatients de continuer à contribuer à la construction de marchés plus robustes et à attirer des capitaux d’investissement » a-t-il déclaré.
« L’indice Absa Africa des marchés financiers 2022, avec une couverture géographique et une portée thématique renforcées, constitue un outil important pour les décideurs politiques et les régulateurs dans le développement des marchés financiers. Marchés du continent africain. Il fournit une analyse comparative approfondie pour soutenir la formulation de politiques de développement à long terme des marchés financiers » a laissé entendre Antonio Pedro, secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.
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