La Banque mondiale a dans son mémorandum rendu public le jeudi 23 juin 2022, constaté que le Togo a réalisé des progrès dans certains domaines, mais n’a pas encore tiré pleinement parti de son potentiel pour parvenir à une croissance durable et inclusive.
Depuis quelques années, le Togo s’évertue pour parvenir à une croissance durable et inclusive. C’est dans ce sens qu’une étude intitulée « A la recherche d’une croissance durable et inclusive » a été menée.
D’après cette étude, il ressort que le Togo ne parviendra à assurer une croissance durable et inclusive sans prendre des mesures prises pour augmenter la productivité agricole, exploiter les possibilités économiques des villes et accroitre la compétitivité des échanges et la participation aux chaînes de valeur mondiales.
Au Togo, alors que l’agriculture fournit directement ou indirectement les deux tiers des emplois du pays, la productivité du travail reste faible dans la plupart des exploitations. L’augmentation de la production agricole dépend en grande partie du défrichement systématique des terres additionnelles et non de l’amélioration significative des rendements.
A en croire Urbain Thierry Yogo, économiste principal à la Banque mondiale et auteur principal du rapport, les efforts fournis ces dernières années dans le secteur agricole ont produit des résultats mitigés, du coup, le Togo devra adopter de nouvelles approches pour assurer une croissance agricole plus forte et accélérer son processus de transformation structurelle.
« Il est possible d’inverser cette tendance dans le secteur agricole en renforçant l’investissement dans la recherche, l’usage des nouvelles technologies, maitrise de l’eau et la promotion de l’agro business » a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l’étude mentionne que le potentiel de croissance des villes du Togo reste peu exploité alors que l’urbanisation peut stimuler la croissance économique grâce aux effets d’agglomération, de spécialisation et d’échelle.
La population togolaise vivant en zone urbaine a beaucoup augmenté au cours des dernières décennies mais les revenus par habitant ont peu évolué. De plus, le secteur manufacturier ne s’est pas développé parallèlement à l’urbanisation.
Le rapport souligne aussi qu’en tant que petite économie avec une base industrielle et un secteur privé assez limités, le Togo doit accroître ses échanges de manière à pouvoir réduire la pauvreté. Bien que les produits togolais soient relativement diversifiés, la plupart des articles exportés sont des produits primaires non transformés.
« Le développement d’industries locales contribuera à la transformation des matières premières et la promotion des chaines de valeur. Ce qui permettra la création d’emplois de qualité pour une croissance économique forte et partagée », souligne Hawa Wagué, représentante résidente de la Banque mondiale pour le Togo.
Les recommandations
Pour permettre au Togo de jeter les bases d’une croissance durable et inclusive, trois recommandations ont été formulées notamment l’amélioration de la productivité agricole pour l’accroissement de la productivité du travail et l’accélération de la transformation structurelle ; Exploiter les possibilités économiques qu’offre l’urbanisation pour soutenir la croissance et relever sensiblement le niveau de vie de la population ; Renforcer sa compétitivité dans le domaine des échanges, en diversifiant ses produits et ses partenaires et en tirant parti des possibilités que u ce sa position de hub régional pour mieux participer au commerce régional, et faciliter davantage les échanges par la simplification et la réduction du coût des procédures douanières et transfrontalières
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