Elections législatives et Régionales : Le fichier électoral togolais est suffisamment fiable, selon l’OIF

Une délégation de l’Organisation Internationale de la francophonie (OIF), a donné le mercredi 15 novembre 2023 à Lomé, les résultats de l’opération d’audit du fichier électoral. Selon Désiré Nyaruhirira, conseiller spécial politique et diplomatique de la Secrétaire générale de la francophonie, il n’y a pas de doublon à signaler dans le fichier électoral.

Dans l’optique de rendre crédible et fiable le fichier électoral issu du récent recensement, la commission électorale nationale indépendante (CENI) avait, à travers le ministre de l’administration territoriale, saisi le 05 juin 2023, la secrétaire générale de la francophonie pour solliciter l’appui de l’Organisation Internationale de la francophonie (OIF), l’audit du fichier électoral du Togo.

Le but était de déterminer la conformité du fichier électoral togolais aux normes nationales et aux standards internationaux, en se fondant sur des critères d’inclusivités, d’accessibilité, d’actualité, d’unicité d’exactitude et de complétude des données des électeurs.

Suite aux recommandations de l’OIF, la CENI a mis en place un comité ad hoc composé des techniques, experts de l’OIF, de la CENI et des membres observateurs, représentant des partis politiques de la majorité parlementaire, de l’opposition parlementaire, de l’opposition extra-parlementaire et des représentants de la société civil.

Selon Désiré Nyaruhirira, conseiller spécial politique et diplomatique de la Secrétaire générale de la francophonie, les experts de l’OIF ont travaillé tout au long de l’opération d’audit, selon une approche collaboration impliquant les parties prenantes nationales. Ensuite l’analyse des données des lecteurs issues du recensement électoral biométrique de 2023 a été mené sur la base des termes de référence élaboré par la CENI et validé par les parties prenantes.

« Conformément à cette rêver il y a l’agenda adopté, l’équipe des experts et la CENI ont eu à effectuer des séances d’échanges au siège de la CENI, d’une visite du serveur des données électorales, une démonstration de la fonctionnalité du kit et du logiciel d’enroulement biométrique des électeurs, une descente sur le terrain, des analyses du dispositif légal réglementaires et opérationnel du dispositif informatique des données des électeurs et des statistiques. Le comité ad hoc s’est ensuite réuni pour échanger sur les observations préliminaires issues des analyses des experts et leurs recommandations. Les experts ont également échangé le 27 octobre 2023 avec le ministre de l’administration territoriale de la décentralisation et développement des territoires » a-t-il indiqué.

Et de marteler « J’insisterai sur le fait que les experts ont mené leur activité en toute indépendance en effectuant une analyse rigoureuse et objective du cadre juridique et opérationnel, de cadre juridique et informatique et de la démographie électorale Togolaise ».

« Comme enseignement majeur nous retenons qu’après les vérifications et analyse menées les experts ont délivré des conclusions rassurantes sur la qualité du fichier électoral togolais.  Ceci en termes de fiabilité de l’opération de recensement des électeurs de son caractère biométrique et de sa représentativité géographique et sociologue dans les 39 préfectures et 5 régions du pays.   Ainsi 53,80% de femmes inscrites contre 46,18 % pour les hommes. A travers ces chiffres le Togo s’illustre à travers ce fichier électoral comme un exemple d’inclusion et de participation politique des femmes.   En somme, je peux dire au nom des experts que le fichier électoral togolais est suffisamment fiable pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans les conditions de confiance » a laissé entendre Désiré Nyaruhirira.

Il a par ailleurs précisé qu’effectivement les experts ont constaté lors de l’analyse du fichier qu’il n’y avait pas de doublon à signaler c’est à dire qu’il y avait un travail préliminaire qui a été déjà fait.

« Je dois vous avouer que dans le contexte actuel au sein de l’espace francophone cela relève du courage politique d’avoir choisi la voie de la transparence sur le fichier électoral en optant pour un audit international. C’est une opération que certains pays membres créé comme l’OIF a pu constater récemment » a conclu Désiré Nyaruhirira.

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