La Fédération des associations professionnelles des banques et établissements financiers de l’UEMOA (FAPBEF-UEMOA) a organisé le mercredi 12 juillet 2023 à Lomé, un Forum sur la lutte contre le blanchement de capitaux et le financement du terrorisme afin de discuter des réglementations actuelles et des nouvelles initiatives visant à renforcer leur arsenal contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Le Forum sur la lutte contre le blanchement de capitaux et le financement du terrorisme tenu le mardi 12 juillet 2023 à Lomé, a pour ambition de permettre aux banques et établissements financiers de l’UEMOA de renforcer les compétences et les capacités de leurs collaborateurs en matière de formation et de sensibilisation à la LBC FT. Ce qui les outillerait à mieux s’armer afin de réduire au mieux les risques d’exposition évitant ainsi les éventuelles sanctions que pourraient être amenés à prendre les régulateurs du fait de manquements.
Selon le président de l’association professionnelle des banques et établissements financiers du Togo (APBEF-Togo), Odile MEDEGAN AFFOYON, il s’agit de susciter au sein du secteur bancaire sous régional à travers les responsables de la conformité et de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, des échanges sur les dernières tendances et défis réglementaires ainsi que les meilleures pratiques en matière de LBC FT.
Pour Mamadou Bocar Sy, Président de la Fédération des Associations Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers de l’UEMOA (FAPBEF-UEMOA), ladite fédération s’engage et s’active dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Elle entend mener le combat en appui aux actions de terrain que mènent les établissements de crédit de la zone UEMOA.
« Le forum que nous organisons aujourd’hui, ici à Lomé, ville réputée être un carrefour de la finance sous régionale, est une occasion unique pour rassembler tant de compétences et d’acteurs influents de notre secteur, celui de la banque. Cette journée sera, je n’en doute pas, l’occasion de partager les meilleures pratiques, d’explorer les nouveaux défis et les opportunités émergentes, et surtout, de renforcer la coopération et la coordination entre nos institutions » a-t-elle indiqué.
Et de déclaré que « La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est un défi complexe et en constante évolution du côté des bons mais également et fort hélas du côté des méchants aussi. Les criminels et les terroristes utilisent des tactiques sophistiquées pour dissimuler l’origine illicite des fonds et financer leurs activités néfastes. Face à cette réalité, il est de notre devoir en tant que banques et établissements financiers de rester en première ligne de cette bataille, en mettant en place des mesures efficaces dans le respect des dispositions de la réglementation et de la surveillance. Oui, les rapports des vérifications effectuées auprès de nos institutions, au-delà des sanctions qui en découlent parfois, sont aussi un moyen de mieux appréhender les faiblesses relevées et de leur trouver des solutions ».
« Nous devons collaborer étroitement avec les autorités monétaires et de régulation afin qu’ensemble, nous menions la lutte qui s’impose à tous les acteurs sans exclusive à travers des normes claires, uniformes et partagées, tout en gardant à l’esprit la nécessité d’une flexibilité et d’une adaptation aux nouvelles tendances du crime financier » a martelé Mamadou Bocar Sy, Président de la Fédération des Associations Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers de l’UEMOA (FAPBEF-UEMOA).

A en croire Tchaa Bignossi Aquiteme, Président du CENTIF-TOGO, représentant le ministre de l’économie et des finances, la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme relève des Objectifs de Développement Durable (ODD) notamment I’ODD 16. La cible 16.4 vise d’ici à 2030, à « réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée ». Cet objectif relatif à la lutte contre toutes formes de criminalité a été repris dans le Plan national de Développement (PND 2018-2022) dont l’ambition à l’horizon 2030 est de faire du Togo une nation à revenu intermédiaire économiquement, socialement et démocratiquement solide et stable, solidaire et ouverte sur le monde.
La Feuille de Route du Gouvernement au titre de la période 2020-2025, document de planification en vigueur, intègre également la dimension de la lutte contre toutes les formes de criminalité par le renforcement de l’inclusion et de l’harmonie sociale ainsi que la garantie de la paix, la sécurité et la justice pour tous.
« Le Togo accorde une importance particulière à la lutte contre la criminalité financière. En effet, en tant qu’Etat membre de l’UEM0A, notre pays dispose d’un cadre juridique et institutionnel tiré de la Directive n°02/2015/CM/UEMOA relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans les Etats membres de l’UEMOA. Ce cadre juridique conforme aux normes internationales en vigueur est régulièrement mis à jour au regard des évolutions des standards internationaux en la matière. En outre, avec la contribution louable de tous les acteurs nationaux, aussi bien privés que publics, le Togo ne ménage aucun effort en vue de l’efficacité de son dispositif national dans la lutte contre criminalité financière et les autres infractions y associées » a-t-il indiqué.
Le profil et l’éventail des participants conviés et ayant effectivement répondu à la présente rencontre conforte le caractère judicieux du choix opéré par la FAPBEF et traduit à suffisance le caractère transversal des actions attendues.
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